Agoria : « L’accord sur le budget apporte une bouffée d’air frais aux entreprises »
Dans l’ensemble, Agoria est satisfaite de l’accord qui vient tout juste d’être présenté par le gouvernement fédéral. La réforme de l’impôt des sociétés est accueillie positivement, même si la fédération de l’industrie technologique espère que la seconde phase de réduction de cet impôt pour les grandes entreprises sera bien mise en œuvre en 2020. Par ailleurs, Agoria se réjouit de constater que le gouvernement a étendu à toutes les entreprises un régime d’allongement de carrière, dont elle est à l’origine dans le secteur des constructions métallique, mécanique et électrique, et que le tax shift s’est vu donner un coup de fouet supplémentaire en vue de renforcer encore le pouvoir d’achat et la compétitivité. « Cet accord apporte une bouffée d’air frais aux entreprises », estime Marc Lambotte, CEO.
Impôt des sociétés : une réforme bienvenue
La réforme la plus marquante est celle de l’impôt des sociétés. Pour les grandes entreprises, le taux de base passera de 33,99 pour cent à 29 pour cent en 2018 et à 25 pour cent en 2020. En ce qui concerne les PME, le taux sera abaissé l’année prochaine, de 25 à 20 pour cent pour la première tranche de 100.000 euros de bénéfices. Marc Lambotte, CEO d’Agoria : « Le fait que cette baisse intervienne au même moment pour les grandes et petites entreprises est une bonne chose, car il existe une interdépendance entre les unes et les autres. Mais nous espérons que la seconde phase pour les grandes entreprises, à savoir l’abaissement de 29 à 25 pour cent en 2020, sera bien mise en œuvre lors de la prochaine législature. Chose promise, chose due. En effet, les entreprises occupant plus de 50 travailleurs créent plus de 80 pour cent des emplois dans notre pays. Sans oublier que les investisseurs internationaux demandent des garanties. Attirer des investissements demeure très important pour le maintien de l’emploi, et donc de la prospérité, dans notre pays. Si cette seconde phase n’a pas lieu, la différence d’imposition entre les grandes entreprises et les PME restera de 9 pour cent. Faire peser moins de charges sur certaines que sur d’autres provoquera à coup sûr un frein à l’emploi, alors sa création vient juste de redémarrer. »
Allongement de la carrière : l’exemple d’Agoria est suivi
Le gouvernement met également en place un régime des partenaires sociaux dans le secteur technologique, portant sur l’allongement de la carrière pour les travailleurs âgés, afin de réduire le fossé entre l’âge réel (en moyenne 59 ans) et l’âge légal de la pension (65 ans). Les travailleurs du secteur des constructions métallique, mécanique et électrique âgés d’au moins 60 (s’ils passent d’un temps plein à un 4/5e) et 58 ans (s’ils effectuaient un travail de nuit et en équipes à temps plein ou en cas de travail adapté plus léger) et adaptant leur carrière avec réduction de salaire, recevront une indemnité complémentaire du Fonds de sécurité d’existence. Celle-ci est exonérée de cotisations sociales et n’est pas considérée comme faisant partie de la rémunération. Le gouvernement étend à présent ces mesures à tous les secteurs et entreprises, par le biais d’une convention collective de travail (CCT) ou du règlement de travail.
Tax shift : 9,3 milliards d’euros au total pour le pouvoir d’achat et la compétitivité
Agoria salue également la mise en œuvre des deuxième et troisième phases du tax shift annoncées. Après la première phase de ce glissement des charges fiscales et parafiscales de 2016, des mesures complémentaires sont à présent adoptées en faveur du pouvoir d’achat et de la compétitivité des entreprises. Au total, ce sont 9,3 milliards d’euros qui y seront consacrés.
Enfin, Agoria se réjouit également de l’extension de la possibilité de partage des bénéfices avec les collaborateurs, qui peut contribuer à la réalisation d’objectifs dans les entreprises, de l’introduction d’une constitution plus progressive du délais de préavis durant les six premiers mois après l’engagement d’un nouveau collaborateur ainsi que de toutes les mesures renforçant la flexibilisation du marché du travail.