‘L’économie circulaire permettra de créer 36.000 emplois supplémentaires d’ici 2020’

D’ici 2020, une économie circulaire permettra à l’économie belge de créer pas moins de 36.000 emplois supplémentaires et 3,6 milliards de valeur ajoutée en plus. Cela représente une hausse de l’emploi belge de 0,79 pour cent et du PIB belge de 1,04 pour cent. C’est ce que révèle une étude d’Agoria et de Sirris, qui ont décrété le 21 novembre ’Journée de l’économie circulaire’. À noter que 20.000 de ces emplois et 1,8 milliard de cette valeur ajoutée proviendront d’entreprises de production du secteur technologique. Ceci représenterait une croissance supplémentaire de 6,4% dans l’industrie technologique.  Cet après-midi à Bruxelles, 15 orateurs internationaux éminents, dont Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, s’exprimeront sur l’importance de l’économie circulaire.

Les orateurs parleront devant un large public de choses dont beaucoup n’ont pas encore entendu parler : des matériaux conçus pour être refabriqués, le big data pour stimuler l’économie circulaire, la réparation et la réutilisation de pièces et systèmes usagés,... Au cours de cet après-midi, de nombreux exemples inspirants tirés d’entreprises de l’industrie technologique seront présentés. « L’économie circulaire bénéficie désormais de l’attention de décideurs politiques du monde entier, mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour éliminer les obstacles légaux et donner les bonnes impulsions », souligne Marc Lambotte, CEO d’Agoria.

« Des entreprises technologiques belges sont en train de déployer des stratégies circulaires. Il doit être tenu compte de leurs expériences lors de la définition d’une politique en matière d’économie circulaire », estime Lambotte. « Tout le monde parle d’économie circulaire. Et c’est à juste titre. L’’usine du futur ’est par définition circulaire. Quelles que soient les motivations - réduire le coût des matières premières, anticiper la législation, répondre aux exigences nouvelles des clients, diminuer l’empreinte écologique - nos entreprises vont, à terme, évoluer vers des modèles d’entreprise plus circulaires. Toutefois, beaucoup ne perçoivent pas clairement ce que cela signifie exactement et ce que cela peut représenter pour une entreprise individuelle. Aujourd'hui, le grand public va découvrir ce que l’économie circulaire signifie exactement, des exemples inspirants de l’industrie technologique vont lui être présentés et il va apprendre pourquoi cette économie offre des opportunités au secteur technologique », poursuit Lambotte.

Toutefois, les entreprises de l’industrie technologique se heurtent souvent à des dispositions légales qui font obstacle au déploiement de leurs idées dans le domaine de l’économie circulaire.Agoria formule dès lors déjà quelques propositions constructives aux autorités.

Plus de recyclage et un recyclage de meilleure qualité

  • Mesurer la quantité de déchets réellement recyclée et pas uniquement la collecte et le tri des flux de déchets.

  • Promouvoir des processus de recyclage de qualité et lutter contre le recyclage de faible valeur en oeuvrant à la certification des installations de recyclage.

  • Fixer des objectifs de recyclage ambitieux et veiller à ce qu’aucun déchet recyclable ne soit mis en décharge.

  • Veiller à que la législation chimique européenne ne constitue pas un frein à la réalisation d’une économie circulaire.

    Favoriser l’exportation légale de déchets et réduire les formalités administratives pour le transport légal de déchets.

  • Faciliter le transport de déchets dangereux au sein de l’Europe. Les contrôles sont justifiés, mais les charges administratives n’y sont pas proportionnelles.

  • Lutter contre les exportations illégales de déchets provenant de l’extérieur de l’UE en augmentant le nombre de contrôles, en améliorant la collaboration entre les États membres et en infligeant des amendes plus élevées aux contrevenants.

    Les mêmes règles pour tous ceux qui traitent les déchets

  • Contribuer à des règles du jeu équitables pour la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) et veiller à ce qu’il soit fait rapport sur tous les flux de déchets, y compris ceux qui ne sont pas collectés dans le cadre d’un système REP.

  • Souvent, à la fin de leur vie, les produits sont traités par d’autres acteurs de la chaîne que les producteurs. Tout le monde doit être contrôlé et les mêmes règles doivent s’appliquer à tous les acteurs.

    Des règles d’écoconception uniquement au niveau européen

  • Les règles en matière d’écoconception peuvent contribuer à la transition vers une économie circulaire, pour autant qu’elles soient bien pensées, objectives et mesurables. En outre, ces règles doivent être harmonisées à l’intérieur de toute l’Union européenne et s’appliquer uniformément aux produits européens et aux produits importés.

  • On ne peut accepter l’obsolescence programmée. Mais se pose la question de savoir si une telle pratique existe réellement et pour quels produits il existe véritablement un problème.Il est important de ne pas mettre tous les producteurs dans le même sac. Les mesures éventuelles contre l’obsolescence programmée doivent être adéquates pour le problème constaté et différenciées par catégories de produits.

    Des autorités qui donnent le bon exemple

  • Utiliser les marchés publics comme levier pour la réalisation d’une économie circulaire et pour la création d’un marché pour les produits conçus écologiquement, les produits ‘reman’ (remanufacturés), les matières premières recyclées et les business models innovants basés sur des services.

  • Actuellement, le prix d’achat constitue encore trop souvent le critère décisif lors des marchés publics, plutôt que le coût total de propriété ou l’impact environnemental évité, et dans certaines circonstances, les produits circulaires sont mêmes formellement exclus des cahiers des charges des autorités.

Lieu : Agoria (BluePoint)
Boulevard A. Reyerslaan 80
1030 Bruxelles
Horaire : 13h – 19h45

Plus d’informations sur les orateurs et le programme de la journée : www.ceday.be

Lisez ici le Livre blanc ‘Comment nos entreprises technologiques développent de nouveaux modèles d’entreprise durables’.

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