Semaine de l’e-santé à Bruxelles
« L’e-santé, secteur de croissance économique au service de notre système de santé »
Bruxelles, 19 avril 2016 – Didier Gosuin, Guy Vanhengel, Fadila Laanan, Cécile Jodogne, Bianca Debaets ainsi que les représentants d’Agoria, de lifetech.brussels (impulse.brussels), d’Innoviris et d’Abrumet ont signé la charte e-santé.brussels.
Objectif : accélérer la mise à disposition de solutions technologiques pour les patients et le monde de la santé en Région bruxelloise via le soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans l’e-santé.
L’e-santé est un secteur en pleine expansion qui offre des opportunités de solutions aux défis que doit relever notre système de santé : vieillissement de la population, augmentation du nombre de maladies chroniques, la participation accrue des patients à leur prise en charge, etc.
Mais au-delà des bénéfices pour les patients, l’e-santé offre également des opportunités socio-économiques en contribuant au développement économique de notre Région, en diminuant les coûts des soins de santé et en développant l’innovation et la recherche.
Les différents partenaires de la Charte entendent favoriser un écosystème propice au développement de l’économie liée à la santé connectée.
L’approche e-santé à Bruxelles
Une politique d’e-santé dynamique
Sous cette législature, les Ministres bruxellois de la santé Guy Vanhengel et Didier Gosuin ont créé une dynamique de développement de l’e-santé à Bruxelles, en prenant plusieurs mesures :
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le développement du Réseau de Santé Bruxellois (RSB) et la création du coffre-fort Brusafe qui permettent, les échanges de données entre tous les professionnels de santé bruxellois, belges et, demain, européens voire mondiaux, dans une dispositif gratuit, sécurisé, accessible uniquement aux prestataires qui soignent le patient et uniquement avec le consentement de celui-ci, dans de respect des normes de protection de la vie privée et de secret médical. Le RSB et le Coffre-fort représente un investissement de plus de 2,5 millions en 2015-2016.
Le Réseau Santé Bruxellois est ouvert aux projets de l’industrie numérique existante et des start-up innovantes qui souhaiteraient se développer en profitant de l’architecture du RSB.
Le projet RSB et son coffre-fort sont configurés pour s’ouvrir aux réseaux européens et internationaux. Le projet RSB est en lice pour être choisi parmi les réseaux-pilotes au niveau européen ;
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la participation active au plan fédéral 2013-2018 ;
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la création de mesures de sensibilisation et de formation des professionnels de santé à l’e-santé ;
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une politique de sensibilisation des patients aux avantages du partage de leurs données de santé, à ce jour 275.000 patients ont donnés leur consentement à Bruxelles.
Une gouvernance innovante
Au travers de la Charte signée ce jour, les autorités bruxelloises et les différents partenaires (Abrumet, Agoria, Impulse et Innoviris) mettent en place une gouvernance commune d’e-sante.brussels par le biais d’une plateforme de coordination dont les missions seront :
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d’améliorer l’information de l’industrie numérique et des porteurs de projets innovants sur les possibilités d’aide et d’accompagnement mis à leur disposition, notamment par le nouveau site : www.e-sante.brussels
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d’identifier les initiatives e-santé qui pourraient être développées en commun pour renforcer l’impact de ces initiatives et leur visibilité et de trouver des solutions aux freins potentiels
L’e-santé un potentiel économique important
Aujourd’hui, 78 sociétés sont actives dans l’e-santé à Bruxelles, dont 26 ont été créées depuis 2013. A en croire l’évolution mondiale, on peut s’attendre à une croissance de 15,8% d’ici 2022.
Le potentiel d’innovation est important. Les start-up sont nombreuses dans le secteur de l’e-santé. Elles excellent dans la maîtrise de technologies innovantes. Plus globalement, ce sont les petites entreprises qui dominent le marché de l’e-santé. Quelques entreprises et start-up témoignent de leur expérience bruxelloise :
Zebra Academy a développé une solution de télémédecine : un logiciel vidéo permettant de prendre en charge un patient victime d’un AVC dès sa montée dans l’ambulance. Le gain de temps estimé est de 30min. Or une prise en charge rapide permet d’augmenter considérablement le taux de guérison.
LindaCare a mis au point un software intégré de télé-monitoring pour les solutions de gestion des maladies chroniques
Progenda a développé un agenda professionnel en ligne. Les patients peuvent prendre directement rendez-vous et reçoivent un mail ou SMS de rappel. Ce logiciel permet non seulement de libérer du temps pour les médecins mais également pour les patients.
Econocom a co-développé, intégré et financé la « chambre d’hôpital du futur » en créant des chambres ultra-connectées. Pas besoin de faire appel au personnel soignant pour régler la position du lit-fauteuil, l’ouverture des stores, la température de la pièce, ou pour choisir des jeux et des services en ligne.
Une stratégie « e-santé.brussels » pour développer un écosystème cohérent
Forte de ces constats, la Région bruxelloise a décidé de s’engager dans une vaste stratégie d’e-santé. Celle-ci a pour but de créer une communauté d’idées et de forces qui, ensemble, construit un environnement propice au développement du partage électronique de données de santé au profit des soins dispensés aux patients.
Aujourd’hui, l’enjeu est de faire émerger des produits et services fiables, matures et de qualité qui répondent aux besoins rencontrés par le secteur des soins de santé.
C’est pourquoi, autour de la stratégie e-santé.brussels, les autorités bruxelloises ainsi que 4 acteurs bruxellois issus du secteur économique et du secteur de la santé se sont engagés à :
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Développer et mettre en place une véritable culture de l’e-santé en Région bruxelloise ;
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Accompagner l’émergence des nouvelles technologies dans les soins de santé ;
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Transformer les potentialités de l’e-santé en projets concrets pour les porteurs de projets ;
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Visibiliser l’ensemble des outils et services disponibles en Région bruxelloise pour mener à bien son projet quel que soit la maturité de celui-ci, via un site internet www.e-sante.brussels
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Améliorer la circulation de l’information entre organismes publics, industrie numérique et porteurs de projets
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Identifier au sein des plans d’actions de chaque partenaire, les initiatives e-santé qui pourraient être développées en commun pour renforcer les synergies et améliorer l’impact de ces initiatives et leur visibilité.
Didier Gosuin, Ministre de l’économie et de l’emploi au Gouvernement régional bruxellois
« Si nous loupons cette occasion, nous passerions à l’ère de l’e-santé sans que cela soit au bénéficie des entrepreneurs bruxellois », précise Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’Economie et de la Santé. « Grâce à cette stratégie e-santé.brussels, nous répondons aux besoins nouveaux rencontrés par la politique publique de la santé tout en favorisant la croissance d’un secteur économique prometteur. »
Fadila Laanan, Secrétaire d’Etat à la recherche scientifique et à l’innovation
« Avec Innoviris, notre Institut de recherche, nous privilégions la mise à dispositions de nos outils et de notre expérience pour favoriser tous les projets gouvernementaux qui ont vocation à promouvoir cette approche collaborative. »
« Nous continuerons à développer et à mettre en place une véritable culture de l’e-santé à Bruxelles en accompagnant et en soutenant l’émergence de nouvelles technologies et de nouvelles pratiques dans les soins de santé. »
Bianca Debaets, Secrétaire d’état à la Transition Numérique
Bruxelles se développe pleinement en une véritable Smart City. Dans le domaine de la santé et des soins, la technologie peut jouer un grand rôle pour rendre la vie des bruxellois plus agréable. La technologie, utilisée de la façon correcte, peut contribuer, par exemple, à ce que les personnes âgées puissent rester plus longtemps à la maison. L'échange des données de santé via e-health.brussels va permettre le développement d’ applications IT « sur mesure » pour les bruxellois. Dans ce sens, j’accorde bien volontiers mon soutien à cette initiative»
Cécile Jodogne, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur
« Bruxelles dispose de nombreux atouts pour s’imposer comme un territoire d’excellence en matière d’e-santé. La renommée internationale de nos acteurs de santé, l’efficacité reconnue de son système de soins et le développement rapide des starts-up en font une région armée pour se positionner en vitrine internationale du secteur. Je compte bien mettre ces atouts en avant ! C’est pourquoi, en 2016, avec Bruxelles Invest & Export, j’organise 35 missions économiques à l’étranger qui permettent aux entreprises du secteur e-santé de rencontrer leurs homologues, de nouer des partenariats et de signer d’éventuels contrats. Enfin, j’ai prévu une participation active de mes services à trois foires internationales liées au secteur de la santé : Arab Health à Dubaï, Med-e-Tel à Luxembourg et Medica à Düsseldorf. »
Agoria, fédération de l’industrie technologique
« Si on veut que les entreprises investissent dans des projets d’e-Santé et aident ainsi les pouvoirs publics dans leurs efforts de numérisation des soins de santé, il est essentiel que le politique définisse un cadre et une vision clairs qui soulignent notamment le rôle du secteur privé » assure Marc Lambotte, CEO d’Agoria.
Abrumet
« Partager les données de santé pertinentes entre les professionnels de la santé est fondamental pour améliorer la qualité des soins prodigués au patient »
Innoviris
« Innoviris octroie des financements aux entreprises, centres de recherche et ASBL pour des projets de recherche et innovation comportant une valeur ajoutée pour Bruxelles (réponse aux défis sociétaux, création d’emplois, développement économique…). Les projets peuvent émaner directement de ces trois types d’acteurs ou constituer une réponse à des appels à projets, thématiques ou non, organisés par Innoviris. L’objectif de ce soutien régional est de réduire le risque pris par les chercheurs et entrepreneurs. Le taux de financement dépend ainsi de la taille du bénéficiaire et de la phase de développement du projet. »
Cluster Lifetech (Impulse.brussels)
« Depuis 3 ans, on constate un accroissement significatifs de projets innovants dans l’e-santé. Ces entrepreneurs n’ont pas facile. En plus de faire face aux challenges traditionnels d’une start-up, ils sont confrontés aux aspects réglementaires du secteur, et dans ce cas-ci ils en cumulent un troisième : le fait que le secteur est en plein développement et donc risqué. Si on peut les aider, et donc indirectement leurs bénéficiaires (le patient et le corps médical sens large), en créant un écosystème cohérent où politique, financement et industrie se coordonnent, c’est vraiment positif. »
En annexe : Dossier de presse complet - Charte e-Santé - Présentation des entreprises