« Remplacer la semaine de 38 heures par une flexibilité annuelle est une bonne chose pour les employeurs ET les travailleurs »
Agoria est favorable au remplacement des 38 heures/semaine par un système de flexibilité annuelle sur notre marché du travail. La fédération de l’industrie technologique souligne les nombreux avantages que comporterait un tel système, tant pour les travailleurs que pour les employeurs : « Il est ici question de travail faisable ET d’agilité dans l’emploi, permettant aux entreprises de se montrer plus flexibles face aux demandes du moment sur le marché. Et cela permet également aux travailleurs de prester leur temps de travail de manière plus souple », affirme Marc Lambotte, CEO d’Agoria. Celui-ci souligne qu’un marché du travail plus flexible peut offrir un avantage compétitif à la Belgique. « Outre la modération salariale, la flexibilisation est aussi un moyen d’améliorer la position concurrentielle de notre pays. »
« Nos entreprises évoluent dans un environnement international qui fonctionne 24 heures sur 24. Les entreprises qui parviennent à répondre de manière flexible à la demande de produits et services sont aussi celles qui parviennent à obtenir les meilleurs résultats à l’international et à créer le plus d’emplois. »
La législation actuelle sur le travail n’est pas suffisamment adaptée à la réalité. Les heures supplémentaires, par exemple, sont lourdement taxées dans notre pays et les entreprises ne peuvent pas toujours réagir avec souplesse aux pics de travail. « Cette situation nuit à la création d’emplois dans notre pays. C’est pourquoi nous voulons faire en sorte que l’agilité dans l’emploi devienne une réalité. Et c’est en même temps l’occasion de concrétiser davantage le concept de travail faisable », poursuit Marc Lambotte. « Qui dit temps de travail flexible, dit en effet aussi gestion du temps par le travailleur lui-même. » Agoria espère que le gouvernement et les partenaires sociaux rendront possible l’introduction de la flexibilité annuelle comme l’un des moyens permettant d’améliorer la compétitivité de la Belgique. Cela pourrait se faire en assouplissant l’approbation des CCT d’entreprise par les partenaires sociaux.